Universités - Moins de manifestants mais davantage de bruitDeux mille personnes environ manifestent dans l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, l'école se mobilise.
Les tambours de l'IUT ont donné du souffle à la manifestation. Photo DDM, Michel Labonne
Les tambours de l'IUT ont réchauffé hier le cœur des manifestants de l'enseignement supérieur. Car en plus d'un temps de chien, le rassemblement des étudiants et des enseignants chercheurs n'a pas fait le plein, contrairement aux précédentes manifs des facs toulousaines. En dépit des rangs
clairsemés (
environ 2 000 personnes du côté des syndicats et de la police), les
roulements de tambours énergiques et la reprise des slogans «
Tous dans la ruecontre la LRU», ont donné du punch au défilé, entre la place du Capitole et les boulevards de Strasbourg,
d'Arcole et Lacrosses. Après un sitting en face le centre commercial de Compans,
les étudiants se sont offert le luxe de sprinter en direction de la Cité administrative, par une autre voie que celle imaginée par la police. Hier, les forces de l'ordre ont affiché leur présence discrètement mais fermement.
DurcissementDepuis le début du mouvement de contestation universitaire, tout le monde a noté le soudain déploiement de compagnies aux endroits stratégiques. Au bout de la rue de la Cité administrative, un peloton d'une vingtaine d'hommes a joué les gardiens du temple académique, en formant un cordon de sécurité à l'intérieur du site.
Derrière les grilles, les manifestants, tout en chantant «
École, on t'aime école on te sauvera » ont redoublé d'efforts pour faire entendre leur voix. Et pendant qu'une
délégation était reçue par l'inspecteur d'académie, les forces en
présence se sont jaugées du regard, durant trois quarts 'heure. finalement, après la sortie de la délégation, la manif s'est dispersée d'elle-même sans débordement. Cependant, les participants ou es observateurs ont aussi retenu le
durcissement de la lutte : à la fac u Mirail, dès ce matin,
des piquets de grève sont prévus;
de nouvelles manifestations le 11 mars et le 19 mars, dans le cadre d'un appel interprofessionnels, sont aussi programmées. Aujourd'hui, ce sont les parents d'élèves et l'école élémentaire qui se mobilisent.
L'essoufflement de la révolte n'est qu'apparent.